D'un "jardin de curé"

Publié le par La Plume de Chalifert

C'est ainsi que Laurent Simon, notre maire, a baptisé le joli jardin qui jouxte maintenant la mairie, et fut inauguré le samedi 28 septembre 2019 en présence de trop peu de Chaliférois.

A mes yeux, c'est une petite merveille. C'est pourquoi je vais vous en faire visiter les coins et les recoins dans la chronique suivante.

Néanmoins, auparavant, je vais retranscrire in extenso le joli "papillon" édité par la mairie à l'intention de la population. Le mot "flyer", en l'occurrence, ne me semble pas adapté. J'agrémenterai le texte par quelques-unes de mes photos.

----------

"Le retour d'un "jardin de curé"

Il y a de fortes chances pour que le jardin que nous vous faisons découvrir aujourd’hui, et que nous allons désormais ouvrir au public, existait déjà lors de la construction de la mairie-école en 1882. La présence d’un puits en est peut-être une trace.

De cet espace, il en a été fait par la suite un tout autre usage, jusqu’à devenir la cour des services techniques de la mairie.

De l’incompatibilité de juxtaposer des activités administratives à celles plus techniques et plus bruyantes, voire plus encombrantes, est née l’idée de recréer un jardin public.

Ce jardin ne s’est pas construit en un jour. Il est le fruit naturellement d’études, mais aussi et surtout, de belles rencontres. De belles rencontres avec de vrais passionnés par leur métier, chacun dans sa spécialité. Avec Ioan Bojor tout d’abord. Ioan est roumain. Il a été recruté par la commune comme agent polyvalent. Très vite il nous a montré l’étendue de ses compétences et sa volonté farouche de toujours mieux faire dans le domaine de la rénovation et de la construction en favorisant, chaque fois qu’il le peut, les techniques anciennes. Toutes les réalisations en pierre de meulière c’est lui ! La pierre taillée aussi ! La margelle du puits et les bancs ont été réalisés avec les marches de la ferme démolie à l’été 2018.

Le ferronnier d’art Stefano Tulisso, dont l’atelier se trouvait dans la cour de la ferme, a réalisé les œuvres de ferronnerie de notre village. Nous l’avons naturellement impliqué dans la création du jardin dont il a réalisé toute la ferronnerie.

On ne manquera pas d’admirer la qualité du portail et l’anse du puits qu’il a généreusement offerts à la commune.

Et les rencontres ne s’arrêtent pas là...

Le hasard a voulu que nous rencontrions Thierry Rousset, le créateur du magnifique jardin de la maison Louis Braille à Coupvray. Un amoureux des jardins qui racontent une histoire. Le choix des plantes et leur disposition dans notre jardin, c’est lui !

Et puis, il y a Claude Bootemer, un sculpteur chaliférois qui nous a quittés il y a bien longtemps mais qui a laissé deux statues dans le jardin de la maison dans laquelle il avait son atelier. Ces statues ont résisté aux intempéries mais elles mériteraient une petite cure de jouvence, ce sur quoi nous allons nous pencher. En attendant, elles ont trouvé un écrin qui les abrite désormais et qu’elles contribuent à embellir.

Pour ce jardin, c’est aussi l’ensemble des agents techniques de la commune qui ont œuvré : Nicolas Petit pour la gestion des eaux du bassin.

Le bassin est alimenté par l’eau du puits pour son remplissage, puis les différentes fontaines fonctionnent en circuit fermé. L’ancienne cuve à mazout qui alimentait la chaudière avant que celle-ci ne soit remplacée en 2012 par une chaudière à gaz qui a été dépolluée, recueille désormais 5 000 litres d’eau de pluie par le ruissellement des toitures de la mairie. Cette eau servira à l’arrosage du jardin.

N’oublions pas Paul Bojor, (fils de Ioan) qui n’a pas compté ses heures et ses efforts en soutien logistique à son père avec le même souci du travail bien fait.

Ce jardin devient en quelque sorte le symbole d’une politique déterminée au service de l’environnement et du cadre de vie des Chaliférois.

Son ouverture, par transparence, sur près de 8 hectares de bois privés et désormais efficacement protégés par les textes communaux, intercommunaux et préfectoraux n’est pas un hasard. Laurent Simon.

La Plume 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article